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Jimenez.E, « Bretagne et agriculture : un amour vache. Le cas des agriculteurs costarmorains », dans Le Coadic.R, Francis Favereau. Mélanges en hommage au passeur de mémoire. Morlaix, Skol Vreizh Editions, 2018.
L’identité professionnelle des agriculteurs costarmoricains est étroitement liée à l’identité bretonne.Telle une histoire d’amour passionnelle, cette relation s’est construite à travers l’envie, le dédain, les projections dans un futur meilleur, l’oubli des mauvais moments, la colère, la frustration, la déception, la revendication. Cet article se propose d’étudier les mutations identitaires qu’ont engendrées les différentes évolutions socio-économiques sur l’identité bretonne et la profession agricole, ainsi que sur les liens susceptibles d’exister entre elles deux.
Crise agricole ou la déstructuration d’une profession. Le cas des agriculteurs costarmoricains. Quinzièmes Journées Internationales de Sociologie du Travail, LEST- Kekmokop, Athènes, Grèce ·
La libéralisation et la spéculation sur le marché mondial des denrées alimentaires n’a eu de cesse de bousculer les organisations agricoles à travers une succession de crises, depuis les années 1990. Localement, les retombées socio-économiques, des fluctuations des prix des productions agricoles, semblent redessiner les relations professionnelles entre les agriculteurs et plus largement la profession agricole. Il paraît donc opportun de se pencher sur la question de l’existence même d’une profession agricole. Le modèle professionnel relayé par les représentants agricoles défendant unité et solidarité existe-t-il toujours ? Est-ce une réalité ou une utopie ? Quels impacts les crises successives et la libéralisation du marché ont-elles eus sur le modèle professionnel et la cohésion de ses acteurs ? Peut-on encore parler d’identité collective ? Les résultats de cette étude pointent l’existence de plus en plus prégnante d’une désaffiliation de la profession agricole. Les crises ont engendré une accélération et une intensification de la désolidarisation des agriculteurs au profit d’une concurrence de plus en plus accrue, leitmotiv d’une course à la compétitivité.
Une relation complexe et ambigüe au temps de travail : le cas des agriculteurs costarmoricains. 9es journées de recherches en sciences sociales, INRA–SFER–CIRAD, Nancy · 10 déc. 2015
En 2013, les agriculteurs français déclaraient travailler 54,7 heures par semaine, soit une moyenne de 7,8 heures par jours. À statut de travailleurs indépendants équivalents, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise déclaraient travailler 47,9 heures par semaine, soit une moyenne de 6,8 heures par jour. Avec prés de 7 heures de travail hebdomadaire en plus pour les agriculteurs, soit l’équivalent d’une journée de travail, se pose la question des facteurs de leur suractivité.
« Système d’exploitation : quels impacts sur les facteurs de bien-être professionnel des exploitants agricoles costarmoricains » 3ème journée d’étude des doctorants en sociologie des groupes professionnels, RT1 Savoir, Travail et Profession, Association Française de sociologie, Université de Versailles. · 1 juin 2014
Au cœur d'une crise économique, sociale et environnementale, le monde agricole breton vit une période difficile, depuis quelques années, et essuie les plâtres d'une conjoncture déprimée par les évolutions du marché. Ainsi, à l'orée d'un tournant de l'histoire agricole, la présente étude tend à examiner les facteurs de bien-être professionnel – en termes d'espace, d'identité, d'organisation et de marché économique – dans un contexte ou l'enjeu est désormais de concilier un grand nombre d'exigences globales et locales au cœur du travail agricole. Au-delà d'une simple profession, le métier d'exploitant agricole s'inscrit dans un univers institutionnel propre, un espace défini en interactions avec une grande variété d'organismes para-agricoles. Par conséquent, il constitue un milieu où s'entremêlent de multiples logiques, stratégies, jeux d'acteurs et identités.
